Les émissions culinaires se font de plus en plus nombreuses à la télévision et font régulièrement référence à de grands chefs pâtissiers tels que Christophe Michalak ou Philippe Conticini, pour ne citer que les plus connus. Mais avant d’en arriver à ce stade de renommée, ils ont effectué leur apprentissage et passé un CAP au même titre que tous les autres. Ils se sont donc pliés à des tâches souvent ingrates et ont dû apprendre à maîtriser un programme certes très varié mais également passablement lourd.
Si les épreuves générales de tous les CAP relèvent d’un tronc commun, il en va autrement des épreuves professionnelles. Concernant le CAP pâtissier, ces dernières ne sont qu’au nombre de deux mais l’épreuve pratique est sans conteste celle sur laquelle tout repose. Avec son coefficient 11 et sa durée d’environ 7 heures, elle est particulièrement redoutée des candidats. Il est cependant important de savoir à quoi s’attendre au niveau de l’ensemble des épreuves afin de les aborder de façon relativement sereine.
Candidats scolarisés et candidats individuels ne sont pas forcément égaux face à l’épreuve pratique du CAP pâtissier. Les premiers ont eu deux années et un stage en milieu professionnels pour se former à l’examen alors que les individuels l’ont généralement préparé sur un laps de temps plus court et souvent sans effectuer de stage. Pour ces derniers, cette épreuve représente la grande inconnue et s’avère source d’angoisse. Un maximum d’informations sur les diverses composantes de cette journée si particulière ne peut donc qu’être bienvenu.
A priori on peut se dire que l’inscription au CAP pâtissier en candidat libre est des plus simples : il suffit de fournir les renseignements demandés. S’il est vrai qu’elle ne présente pas de difficultés particulière, il faut toutefois comprendre un vocabulaire spécifique (dispense et bénéfice de notes, par exemple) et connaître les avantages et inconvénients à s’inscrire à l’épreuve facultative ou celle d’EPS. En suivant nos conseils, vous maîtriserez votre inscription comme un chef (patissier).
Préparer le CAP pâtissier en candidat individuel signifie se former par ses propres moyens. En l’absence d’enseignants et de cours dûment formatés, il vous reviendra d’acquérir par vous-même toutes les connaissances indispensables à la réussite de votre objectif. Deux types de références vous seront donc indispensables : des livres de pâtisserie comportant des recettes accompagnées des techniques détaillées de fabrication et les annales d’examen qui vous familiariseront avec les épreuves théoriques. Si les annales ne posent aucun problème, il ne faut jamais perdre de vue que les livres seront sélectionnés dans l’optique d’un examen et non à simple titre informatif.
La reconversion professionnelle dans le domaine culinaire est en plein boum et la pâtisserie, plus particulièrement, fait de plus en plus d’adeptes. Mais si l’on ne répond pas aux critères permettant de suivre une formation dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, il faut prévoir un budjet important pour se former à ses frais. Qu’en est-il des diverses possibilités au niveau des diplômes et vers quelle école se tourner?
CAP ou bac pro sont les deux voies d’accès à la profession de pâtissier mais il y a une nette différence entre les deux diplômes – Le titulaire du CAP pâtissier sera ouvrier pâtissier alors que le titulaire du bac pro boulanger pâtissier, en tant que technicien confirmé, exercera une activité hautement qualifiée et pourra même devenir son propre patron grâce à ses compétences en gestion de l’entreprise, en commercialisation et en management.
Vous possédez déjà le ou les diplôme(s) vous permettant à la fois de justifier d’une bonne formation en pâtisserie et d’ouvrir votre propre boutique, vous ne voyez donc pas l’utilité de passer le diplôme supplémentaire qu’est le Brevet de mâtrise pâtisserie. Pourtant il présente deux intérêts majeurs. D’abord les professionnels qui en sont titulaires ne sont pas légion et il vous permettra de vous démarquer des autres grâce à la formation extrêmement poussée qu’il vous assure. Ensuite c’est le seul diplôme permettant de se prévaloir du titre de « Maître artisan » et cette dénomination peut peser son poids en terme de réputation, vous donnant ainsi un point d’avance face aux « artisans » que sont vos concurrents directs.
Le Brevet Technique des Métiers Pâtissier-confiseur-glacier-traiteur a été conçu pour permettre d’accéder à la profession de chef de fabrication, de laboratoire ou d’atelier. Si cet emploi peut être occupé par un salarié, il donne également au chef d’entreprise toutes les clefs nécessaires à la bonne marche de son entreprise. Cette formation va bien au-delà du CAP ou du bac pro pâtissier puisqu’elle aborde également des thèmes qui relevaient du CAP pâtissier avant sa refonte et qui font maintenant l’objet de CAP distincts.
Si le CAP pâtissier permet de maîtriser les compétences de base de la profession, en revanche il ne fait que survoler certains éléments. L’objectif de la MC pâtissier est d’approfondir les connaissances et une part de la formation est consacrée à la pâtisserie en restauration et en salon de thé. C’est en effet un milieu utilisant essentiellement les desserts à l’assiette, donc nécessitant des méthodes de fabrication et des décors bien spécifiques. Avec ce diplôme, le futur pâtissier élargit donc ses possibilités de débouchés.
La profession de pâtissier passe pour être un des plus beaux métiers du monde aux yeux du consommateur. Mais ce dernier ne voit que le produit fini qui lui met l’eau à la bouche, sans se douter véritablement du travail que peut représenter la réalisation de certains d’entre eux. Il est vrai que ce métier fait de l’artisan un véritable artiste ; mais il nécessite une véritable passion, une patience et une endurance sans failles et certains sacrifices au niveau de la vie de famille en raison de ses horaires décalés.
En matière de pâtisserie, il est toujours plus motivant d’être son propre maître qu’être soumis à l’éventuelle « tyrannie » d’un employeur. Mais ce genre de décision n’est pas à prendre à la légère et il est indispensable de bien peser le pour et le contre avant de se lancer. On ne peut non plus se permettre de survoler sans les approfondir les obligations (administratives et autres) qu’implique l’ouverture d’une pâtisserie. Ce petit tour d’horizon vous aidera sans doute à y voir plus clair dans les difficultés qui sont susceptibles de vous attendre.